can you feel it ?

Ca faisait quoi, trois, quatre jours ? Décidément, trop longtemps qu’il n’avait pas vu la jeune femme. Seulement à quelques semaines de la première parisienne, il n’avait plus une seconde pour lui. Jusqu’à cet après-midi, où il lui avait proposé une sortie, ce à quoi Emilie avait rétorqué qu’un petit cocooning chez elle n’était pas trop mal non plus. Non, franchement, vous le voyez refuser ? Sûrement pas. Il avait donc suivit le reste de sa journée, l’esprit léger, sachant pertinemment que la soirée qui l’attendait ne pourrait que lui convenir. Alors il avait pu répéter, cette scène qu’il avait avec Emma, la jeune blonde qui jouait la sœur d’Hugo. Ils s’entendaient à merveille, ce qui rendait l’interprétation d’autant plus réaliste. Un après-midi sur scène, il ne pouvait pas rêver mieux. Passant chez lui pour prendre une douche et déposer ses affaires, Thomas ne tarda pas à refermer la porte du luxueux appartement que lui louait son père. Là n’était pas la question. Ce soir, il avait rendez-vous avec Emilie. Passant chez le fleuriste en bas de chez lui, il lui trouva une rose blanche, appelant un taxi pour le mené au point de rendez-vous. Quelques minutes plus tard, il sonnait à la porte, et lui tendait la rose en ouvrant. Elle se saisit de la fleur et l’invita à passer au salon, chose qu’il fit en la voyant se débattre avec la fenêtre. Il allait lui proposer un coup de main, mais elle finit par très bien s’en sortir, alors à quoi bon ? Assise en face de lui, Thomas n’avait même pas besoin de parler, elle savait déjà ce dont il avait envie. Une gorgée de gin bienvenue, le blond se laissa aller au fond du canapé, fermant les yeux quelques instants. Les banalités avaient été échangées, son verre était à moitié vide, et un bruit se fit entendre. Qu’il connaissait, bien entendu. Qu’il n’aimait pas particulièrement, bien entendu. Emilie tentait de la faire oublier en parlant du dîner, mais déjà Thomas s’était levé, l’attrapant par la taille, collant la dose de la jeune femme contre son torse « C’est qui, ce gars ? Est-ce qu’il a au moins la délicatesse de t’envoyer des fleurs ? » Un murmure, suave, à son oreille. Bien sûr qu’il faisait par là allusion à sa propre attention, cette rose, qu’il lui avait emmené. Et, la gardant contre lui, il n’attendait qu’une chose. Qu’elle lui réponde. Même si c’était pour l’envoyer bouler… décidément, il allait adorer cette soirée.

hj; désolée... j'ai encore le prénom du scéna' en tête !


« Tu es jaloux, c’est ça hein ? » Pas avec elle, pas alors qu’il passait la plupart de ses nuits avec elle et que ce pseudo prince charmant ne connaissait même pas la couleur de sa peau. Lui avait eu tout le temps nécessaire pour l’étudier, cette peau, chaque parcelle de son corps, toujours à la recherche de nouveau grains de peau à découvrir. Non, décidément ce mec ne lui arrivait pas à la cheville. « Peut être bien qu’il m’a ramené tout un bouquet … » C’était au tour de Thomas de rire. Non, assurément elle le lui aurait dit, s’il avait eu une telle attention pour elle. Emilie n’aurait pas pu s’en empêcher, encore une chose que son pseudo flirt ne savait pas. Qu’elle ne l’attendait pas pour s’envoyer en l’air ? Non, il ne devait pas savoir, sinon ils n’en seraient pas là, elle et lui. Chaque homme à sa fierté, croyez moi. « Tu rêves un peu trop, jeune fille ! » Elle était en face de lui, ses lèvres frôlèrent les siennes de cette simple phrase, mais Emilie n’était pas encore décidé à le laisser gagner… tant pis. Il pouvait attendre. « Ou peut être bien que tu es le seul homme aussi attentionné et prévenant. » Elle se détacha de lui, et Thomas affichait déjà un sourire convaincu. Glissant une main de la fon de sa poche, il parcourut quelques peu l’appartement de la jeune femme. Il commençait à connaître les lieux, cette décoration simple qui lui convenait tant. Soulevant un cadre dans lequel se trouvait une photo de la jeune femme et de sa mère, il resta pensif, quelques instants. Ca n’avait jamais été dit, mais la femme devait savoir que quelque chose se tramait entre les deux, bien plus que l’amitié simple et bon enfant qu’elle avait voulu instaurer en les faisant se rencontrer. Et se dire qu’il avait peut-être perverti la jeune femme qu’elle était en quittant sa mère, honnêtement… oui, ca le faisait doucement sourire.

« Si j’ai bien compris, tu n’as pas faim, ou plutôt si. » Déjà, il reposait la photo, jetant un regard à la jeune femme. Elle était une terrible cuisinière, pour les rares fois où il avait été jusqu’à manger chez elle. Le plus souvent, ils mangeaient avant, ou n’arrivaient même pas jusqu’au moment du dîner. Et pour les fois où ils étaient chez lui… elle ne touchait pas aux fourneaux. Lui, seulement. Il s’avançait à pas lent, pas vraiment sûr de vouloir lui donner ce qu’elle voulait immédiatement. « Au fait, on a rendez-vous dans 2 jours. Il parait qu’il m’emmène dans un resto chic. Tu en penses quoi toi ? » Non, franchement ?! Déjà, il était arrivé à sa hauteur, arquant un sourcil « Ne me fais pas regretter de louper le dîner, s’il te plait ! » Trouvant place à côté d’elle, Thomas dégagea une mèche de cheveux qui trainait le long de son cou. Laissant ses doigts caresser doucement la peau de la jeune femme, il finit par se pencher pour venir embrasser cette parcelle de peau qui se donnait à lui « Je pense que c’est une mauvaise idée… une très, mauvaise idée » un murmure, à peine, qu’il laissa glisser en même temps que ses lèvres le long de son cou. Elle voulait lui parler de lui ? Peu importe. Il la ferrait taire.

Il aurait encore pu continuer un moment, sachant pertinemment qu’aucune parcelle de sa peau ne résistait à l’assaut de ses lèvres. Si seulement elle n’avait pas crié, si seulement elle l’avait laissé continuer… mais depuis bien longtemps, ça ne marchait plus comme ça. Si au départ elle avait été quelque peu timide, elle savait aujourd’hui se montrer convaincante, et si elle l’était assez, il acceptait de la laisser prendre le dessus. Reculant légèrement, il arqua un sourcil, un sourire aux lèvres. Il allait dire quelque chose, oui, si elle ne l’avait pas devancé « Tu sais que ce qu’on fait n’est pas bien ? » Depuis quand se souciait-elle du bien ou du mal ? « Tu as peur de déchainer les foudres de ton futur amant ? Je comprendrais, tu sais… face à moi… » Il ne faisait pas la poids ? Thomas le pensait, comme bien souvent. Et surtout, il était persuadé que ce gars n’était pas fait pour elle, et qu’Emilie méritait bien mieux. Sinon, elle ne serait pas restée toutes ces nuits avec lui, elle aurait mis fin à cette histoire, elle aurait mis un terme à ce eux qu’ils formaient, parce que ce n’était « pas bien », comme elle le disait. Seulement elle n’avait rien fait. Et déjà, elle s’allongeait sur lui.
Il pouvait sentir son parfum, celui de sa peau. Elle jouait avec ses lèvres, il désirait les siennes. Puis son doigt, délicat, sur sa peau. Sa chemise, qui commençait à s’ouvrir. Ses caresses imperceptibles, et bientôt, son souffle chaud, là, tout contre lui. Emilie venait de poser sa tête sur son torse, et il passa la main dans ses cheveux, pensif, quelques instants. « Tu avais prévu quoi, pour le dîner ?! » La réponse lui importait peu, il venait de briser le silence, et d’attirer son attention. Elle le regardait, il lui souriait, ironique. Passant son index sous le menton de la jeune femme, il souleva quelques peu son visage, et avança ses lèvres, quitte à se faire mal au cou, pour l’embrasser. Sa main glissait le long de sa hanche, et déjà, il retrouvait la saveur de ses lèvres. Il n’avait pas envie de les quitter, pas pour l’instant, pas alors qu’elle se trouvait si près de lui. Pas alors qu’il avait son corps entre ses mains. Pas encore…