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ALEXIS BASTIEN DUVAL

" Tu es conscient que si tu travaillais dans la boîte, comme c'était prévu, tout serait plus simple. Sans parler de ce que tu toucherais à côté de ce boulot minable. " Et voilà que le sujet retombais encore sur le tapis. A chaque fois que je le voyais c'était, à peu de choses près, le même discours. Pourquoi ne voulait-il pas comprendre que ma vie me plaisait ainsi ? Que je m'en contrefichais royalement de son fichu argent ? " Tu sais très bien, que pour moi, ce n'était pas prévu comme tu le dits. J'aime ce que je faits et mon salaire me suffit amplement. " Le débat était lancé. Mon père ne me pardonnerait jamais d'avoir choisie une autre option contre ce chemin qui était déjà tout tracé dès ma naissance. Oui, mon père. Cet homme que je méprise pour son arrogance et sa manière de faire. Il à été élevé ainsi, dans le luxe et avec la principale idée que l'argent fait le bonheur et la dignité. Il était bien loin de penser qu'il ne parviendrai pas à m'inculquer ses propres valeurs et pourtant.
Bon, je dois bien avouer qu'adolescent entre autre, j'étais bien content d'avoir à disposition, l'argent de papa. Que ce soit pour les sorties, les achats et surtout épater la galerie. J'étais un véritable petit con, je le reconnais. Mais comment ne pas l'être dans le monde dans lequel je vivais ? École privée, villa spacieuse, mère dépassée par les événements et tous ces petits fils de bourges. J'étais comme eux. Mais dans le fond, je savais pertinemment que je resterais pas toute ma vie dans ce monde. Il était hors de question que je passe ma vie aux crochets de mon père. Cet homme j'ai commencé à le haïr dès le moments où j'ai eu des doutes sur ses affaires. Tous ces types louches défilant chez nous...et puis ma haine envers lui à atteint son summum lorsque je l'ai surpris avec une autre femme. Il ne l'a jamais su. C'est d'ailleurs à cet instant que j'ai tout plaqué. La seule choses que je regrettais de quitter était ma mère. Je m'en voulais de la laisser avec ce type. D'ailleurs si aujourd'hui, on se voit encore...c'est uniquement pour elle.

Je suis donc partis, mon sac sur le dos, à l'aventure. Partir loin d'ici était mon but premier, c'est pourquoi je me laissais avancer loin, loin sur l'autoroute. Le plus loin possible. J'étais ainsi passé de Cannes à Paris. Après tout la capitale n'avait t-elle pas tout pour plaire ? Tout pour réussir. J'avais beau vouloir changer de vie, je restais un homme de la ville. Et puis j'avais toujours rêvé de venir passer quelques temps ici. C'était chose faite
Pour commencer, j'avais surtout glandé. Enchainant les soirées, les conquêtes, dépensant sans y prêter attention mes économies. Je cherchais un travail. Tout du moins c'est ce que je prétextais. Et puis je suis tombé sur une annonce particulière. Pour la boîte d'un magazine. Travailler pour un magazine me plus. C'est pourquoi je me suis vu commencé une formation professionnel et finalement décrocher ce boulot. Ne jouant pas un seul instant de mon nom. Tout du moins du nom que j'étais réduits à porter.

J'avais beau avoir un boulot stable et prenant, je n'en perdais pas pour autant mes habitudes de vie. J'avais du charme et je savais en profiter. Jouer la carte de la séduction était mon jeu favori. Et puis, elle est entrée dans ma vie sans crier garde. La première fois que je l'ai abordé, ce n'était ni plus ni moins que de la drague. Pathétique je vous l'accorde. « Pardon, avez-vous besoin d'aide ? » Je la voyais depuis un moment déjà, hésitante, chercher quelque chose apparemment particulier dans ce petit café. « Non, merci » me lança plus que sèchement la brune avant de me foudroyer du regard. En plus d'être séduisante, elle avait du caractère. Elle ne faisait que me pousser d'avantage à entrer dans le "jeu". Mais la jeune femme ne semblait pas être de cet avis puisqu'elle lui tourna à nouveau le dos pour trouver finalement trouver son bonheur puis s'empressa de partir aussitôt. Je ne pus m'empêcher de ne la retenir par le bras. « Pardon de vous avoir dérangez. » En guise de réponse elle leva les yeux au ciel et tourna les talons. Quant à moi, je souriais ne me doutant pas que j'allais tomber à nouveau sur elle dans un bar quelque temps plus tard.
ce soir là j'étais seul, accouder au comptoir, elle à une table avec une amie...elle m'a reconnue, tout comme moi. Échanges de regards, de sourires en coin...je me suis invité à leur table. C'est ensemble que nous avons terminé la nuit dans mon appartement. Ce que j'étais loin de m’imaginer cette nuit là, c'est que j'allais bientôt ne plus pouvoir me passer d'elle. Que j'allais en tomber irrémédiablement amoureux.

« Épouse-moi ». J'étais sûr de ce que je voulais. Ce que je désirais c'était vivre avec elle pour le restant de mes jours, je n'avais aucun doute sur ce fait. En trois ans, pour elle j'avais changé, abandonnant une fois pour toutes mes bonnes vieilles habitudes. Je ne suis pas pour autant devenus l'un de ces gars qui ne font plus rien une fois en couple, non, nous adorons nous amuser mais, ensemble dorénavant. Son boulot avec la troupe de la nouvelle comédie musicale n'est pas un problème, je la suivrais dans n'importe quelle ville, n'importe quel pays. Je peux travailler depuis mon PC et mon portable.
Juliet à beau avoir accepter de m'épouser, j'ai la vague impression de la voir changer depuis cette demande, comme si je l'avais un peu déstabiliser. Je pensais que ça allait passer mais visiblement, non. Le désire t-elle réellement ? Je ne lui en ai pas encore parler ayant sans doute peur de la réponse qu'elle pourrait me fournir...

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