Profitez de la vie lorsqu'elle vous sourie, car un jour tout peut s'écrouler.

Chapter one- Suis moi je te fuis, fuis moi et je te suivrai.
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Cela faisait maintenant un an que Gwenn et Alainn avait une relation dites « non exclusive ». Certes, personne n’y croyait vraiment connaissant la réputation de la jeune femme. Traitée de fille facile par tous les garçons du bahut, elle passait son temps à coucher à droite à gauche comme un quelconque objet. Alainn était consciente que ce n’était pas sain pour elle, ni pour ce début d’histoire avec Gwenn si prévenant et adorable. Cependant, elle ne pouvait s’en empêcher, de peur d’être déçue, rejetée à nouveau. C’était simple : elle ne s’aimait pas jusqu’à même se haïr.
« Alainn, ça peut pas continuer ainsi. . . »
« Gwenn ne complique pas les choses s’il te plaît ! »
« Soit tu arrêtes ça maintenant, soit c’est terminé. »
La gorge nouée, elle ne s’était pas du tout préparé à ce genre d’alternative. A vrai dire, elle n’avait pas vraiment songé à changer ses habitudes. Les yeux humides, elle respira profondément.
« Alors c’est terminé Gwenn. » lâcha-t-elle avec de partir à tout hâte, sans dénier se retourner.

…

La pluie battante aura tout tenté pour l'en empêcher. Le vent glacial lui aurait fait virevolté ses pensées, le brouillard lui aura barré la route; et pourtant. . . Comme réussir à faire changer d'avis une personne aussi déterminée qu'Alainn? La terre pourrait bien faire des pieds et des mains qu'elle n'y parviendrait pas. Deux semaines, cela faisait deux semaines maintenant, qu’elle l’avait évité. Seulement voilà, Alainn ne supportait plus cette distance irrémédiable et se détruisait petit à petit. Elle avait enfin compris que sans lui, tout était différent, tout était si vide . . . Cette déchirure qui lui faisait si mal à la poitrine. Il était clair, qu'elle voulait changer tout ça, par n'importe quel moyen. Lorsqu’elle arriva chez lui, elle n’hésita pas à taper à la porte. Au bout d’une minute, il lui faisait face, plutôt surpris de la revoir après cette absence. Immobile, il semblait attendre des explications ou plutôt la raison de sa venue soudaine jusqu’à sa maison. Laissant alors des larmes couler le long de ses joues rosées, elle se dévoilait . . . Enfin.
« Je suis désolée Gwenn, désolée pour tout le mal que j’ai pu te faire. Je sais pas pourquoi j’ai fais tout ça, je t’en pris laisse moi une chance. »
Là, elle se sentit soulagée, apaisée, même si Gwenn n’avait encore rien dit. Parfois il vaut mieux extérioriser ce que l’on ressent avant qu’il ne soit trop tard. Pour une fois qu’elle faisait quelque chose de réfléchis et juste.
« Je te pardonne Alainn, mais je te défis que pendant un mois tu n’iras pas voir ailleurs. Il n’y aura que moi. Toi et moi. »
La jeune femme afficha alors un de ses plus beaux sourires, malgré ses larmes qui coulaient toujours.
« J’accepte ce défi. »
C’est à partir de ce moment que leur histoire débuta réellement. Malgré les nombreuses disputes du fait du caractère fort de la jeune femme, ils étaient inséparables. Alainn se sentait enfin devenir une meilleure personne. Respectable et amoureuse.


Chapter two- Lorsque que notre vie est comme un rêve, il faut bien se réveiller.
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« Cailin, Cailin c’est ta sœur préférée !! » lâcha-t-elle toute joyeuse.
Alainn était venu rendre visite à sa petite sœur comme très souvent. Bien que l’une vivait chez son père et l’autre chez sa mère, celles-ci étaient toujours aussi proches, voir plus qu’avant. Alainn très protectrice, était toujours là pour épauler et rassurer sa sœur. Celle-ci s’empressa de monter les escaliers quatre à quatre pour arriver jusqu’à la chambre de Cailin. La porte entrouverte, elle aperçut sa sœur recroquevillée sur un coin de son lit, la tête dans ses bras. Inquiète, Alainn vint s’agenouiller sur le sol et posa ses mains sur les genoux de Cailin.
« Hey, qu’est-ce qui t’arrives hein ? » murmura-t-elle avec une voix des plus douces.
Voyant que Cailin ne répondait pas, Alainn s’asseya près d’elle et lui releva la tête avec tendresse. Les yeux dans les yeux, elle pouvait voir que sa sœur avait pleuré, vu son regard.
« Tu sais que tu peux tout me dire Cailin. »
A cet instant, sa petite sœur baissa les yeux et respira profondément. Alainn l’avait rarement vu dans un état pareil. Sauf peut-être la fois où le petit chat de Cailin s’était enfuit dans la nature pendant au moins trois mois. Là, elle avait du pleurer toutes les larmes de son corps et heureusement Alainn avait fait tout le quartier pour retrouver l’animal et l’avait ramené à la maison.
« C’est Gwenn. . . Il m’a . . . »
Gwenn ? Pourquoi parlait-elle de son petit ami ? En quoi avait-il avoir avec elle ? Etait-il la raison de l’état inquiétant de Cailin ? La jeune femme ne comprenait pas grand-chose et s’inquiétait d’autant plus qu’elle avait prononcé le nom de celui qu’elle aimait. Alainn pris le visage de sa sœur entre ses mains.
« Dis-moi tout. »
« Il m’a violé dans l’ascenseur. »
C’est drôle comme quoi tout peut changer en un rien de temps. Alainn sentit son pouls s’accélérer, ses membres se contracter, tandis qu’elle était complètement sous le choc. Elle lâcha sa sœur et fit les cents pas dans la pièce, comme si elle cherchait quelque chose, une solution ou à comprendre la situation. Au bout d’un moment, elle frappa subitement sur le mur de la chambre de sa sœur, de toutes ses forces. Elle se retourna, les yeux remplis de larmes et de haine. Là, elle vit sa sœur, paniquée et complètement perdue. On aurait dit qu’elle était aussi honteuse. Alainn se précipita vers elle et serra fort contre elle. La main dans les cheveux de Cailin, on aurait dit qu’elle tentait de la protéger, comme elle l’avait toujours fait.
« Je suis là ma puce, je serai toujours là. »

…

Cela faisait un bon mois que Cailin avait avoué la vérité à sa frangine. Depuis Alainn avait complètement évité Gwenn, en trouvant n’importe quelle excuse pour ne pas le voir, raccrochant à chacun de ses appels du jour ou de la nuit. Bien qu’elle soit déchirée entre les deux, elle croyait sa sœur, elle n’aurait jamais inventé une chose pareille et aussi grave. Alainn avait d’ailleurs passé ce mois à soutenir sa sœur, elle dormait avec elle et l’avait soutenu lorsqu’elle l’annonçait aux parents. Un véritable pilier qui remontait le moral de cette jeune femme complètement bouleversée et perdue. Alainn cachait son mal être, ce manque et cette blessure qui lui faisait si mal à la poitrine. Elle se contentait de sourire, de masquer tout ça pour ne pas inquiéter la famille. Une chose était sûre, elle n’était pas assez forte pour se confronter à lui.
« Georges, dis le à ta fille s’il te plaît. » chuchotait leur mère sur le canapé du salon.
« Cailin, chérie, nous. . Nous pensons qu’il serait temps de le dénoncer à la police. Il faut que tu portes plainte. »
Cailin fondit instinctivement en larmes dans les bras d’Alainn, qui lui caressait ses longs cheveux bruns. Faisant signe à ses parents qu’ils pouvaient se retirer, elle reprit les choses en main.
« Je t’accompagnerai, papa et maman sont d’accord sur ce point. Je ne te lâcherai pas la main petite sœur. »
Celle-ci acquiesça, malgré la souffrance et sa profonde tristesse.

…


Après avoir porté plainte, Alainn savait que la police irait arrêter Gwenn et le mettrai en garde à vue après l’interrogatoire. Suite à cela, il y aurait aussi le procès ou elle serait forcé de le voir, de plonger son regard dans le sien. Rien qu’à y pensé, la jeune femme en avait la gorge nouée. Dans la salle de bain de chez sa mère, elle craqua. Depuis tout ce temps à cacher son mal être, il fallait bien que cela sorte. Elle se laissa tomber sur le tapis, les mains appuyées sur le lavabo blanc. Elle repensait à la tendresse qu’il lui avait portée, cet amour qui se dissimulait dans son regard de braise. Alainn qui lui avait ouvert son cœur après tant de temps, était tellement déçue, blessée. Forte, elle se releva et se mit de l’eau sur son visage fatigué. Elle se remémora alors cette fameuse dispute qui avait eut lieu ici même, avec Gwenn.


Flashback
« Tu n’es qu’un con Gwenn ! » s’écriait-elle en le repoussa de la salle de bain
« Et toi une parfaite égoïste ! C’est vrai tu ne penses qu’à toi, tes coups d’un soir ! Je vais finir par croire tout ce que l’on dit sur toi. Tu es peut-être cette fille facile ! » Cria-t-il a bout de nerfs.
Blessée et furieuse, elle lui balança le gel douche à la figure, qu’il réussit à éviter de justesse.
« Va te faire foutre ! » cria-t-elle avant de lui claquer la porte au nez.
Ce genre de scène de ménage arrivait souvent entre les deux amoureux. On peut dire que ce n’était pas tout rose, mais c’est comme ça qu’ils fonctionnaient. Ils s’aimaient autant qu’ils pouvaient se haïr pendant les disputes répétitives. La raison de celle-ci était qu’Alainn avait disparu la veille lors d’une soirée organisé par le lycée. Gwenn l’avait retrouvé sur une banquette en train de se faire tripoter par un des plus gros toxicomanes du lycée. Saoule, il l’avait porté pour la ramener ici et l’avait regardé dormir avant la confrontation. La jeune femme était dans son tort, mais trouvait le moyen de lui en vouloir à lui et se braquait comme toujours. Au bout d’un quart d’heure de séparation, il toqua à la porte de la salle de bain, regrettant ses paroles.
« Alainn, allez ouvre je suis désolé, je ne pensais pas ce que je t’ai dis tout à l’heure. Ouvres moi s’il te plaît. »
Sans réponse, il retoqua avant de s’apprêter à partir. Là, elle déverrouilla la porte et pointa la bout de son nez.
« Je suis une idiote hein ? »
Il se mit à sourire, tandis qu’elle affichait un air de petite fille ayant fait une grosse bêtise. Il semblait si attendrit, qu’il la prit dans ses bras et lui embrassa le front. Elle aimait tellement ce sentiment d’être en sécurité avec lui. Le monde pourrait bien s’effondrer, qu’elle se sentirait protéger par lui.

Fin flashback

Chapter Three- L'erreur est humaine
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« Monsieur Gwenn Riley Galway, la cour des jurés et moi-même avons pris une décision. Vous êtes condamné à un an de prison pour le viol de mademoiselle Cailin Acideen Christie. La séance est levée. »
Là, le juge frappa sur la table et tout le monde se leva pour quitter le tribunal. Alainn qui avait évité d’observer de son amoureux de toujours, croisa le regard de celui-ci. Tandis que deux policiers l’embarquaient vers la sortie, il ne cessait de la dévisageait, l’air complètement bouleversé et détruit. « Tu sais que je n’ai pas fais ça Alainn, tu le sais ! »
La jeune femme ferma alors les yeux.

Flashback
« Tu es tellement prévenant avec moi. Gwenn, je ne sais pas si je mérite tout ça. »
« Alainn je t’aime et je serai toujours présent pour toi. Tu le mérite crois moi. »

Fin Flashback
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Gwenn n’était plus dans la pièce, seulement sa sœur lui faisait face, le visage des plus étranges. Elle semblait mal à l’aise, comme si elle avait quelque chose à se reprocher. Cela lui fit comme un électrochoc. Alainn se mit la main devant la bouche, honteuse d’avoir pu penser une chose pareille venant de Gwenn. Certes, elle avait prit partie pour sa sœur, croyant qu’elle disait la vérité. . . Seulement, où étaient les preuves ? Son amoureux si calme et posé n’aurait sûrement jamais fait un tel acte, jamais il n’aurait abusé de Cailin. Les yeux plongés dans ceux de sa sœur, on aurait dit qu’elle lui avouait toute la vérité. La jeune femme sortie en furie vers l’extérieur, dans l’espoir de le voir rien qu’une fois, pour lui parler, le toucher, le rassurer. Elle, qui l’avait entièrement abandonné, laissé traiter de « violeur » par tout le monde alors que lorsqu’on la traitait de fille facile, il avait toujours été présent. Alainn se sentait mal et égoïste.


…


« Bonjour, vous désirez ? »
« Je voudrais parlé à Gwenn Galway je vous prie. Je suis . . . sa petite. . une amie. »
Perdue et mal à l’aise dans cet endroit pas très plaisant, elle ne savait pas comment il allait réagir en la voyant. Allait-il lui pardonné ? Elle en doutait, mais après tout qui ne tente rien n’a rien. Le policier lui fit signe de le suivre; ce qu’elle fit aussitôt. Marchant le long d’un couloir grisâtre et délabré, elle ravalait sa salive, déstabilisée. Cette atmosphère oppressante lui donnait la nausée, mais maintenant qu’elle se trouvait là, il n’était plus question de faire demi-tour. Ils passèrent une grille automatique et lorsqu’elle se trouvait de l’autre côté, il referma la grille. Les deux personnes traversèrent alors un autre couloir avant d’arriver au parloir. Là, l’homme l’incita à s’assoir en attendant Gwenn. Face à une vitre transparente et munie d’un téléphone, elle patientait. . . C’est fou comme les minutes pouvaient être si longues en cet instant.
C’est lorsqu’elle vit la porte métallique de l’autre côté de la vitre, s’ouvrir, que son cœur se mit à battre la chamade. Quoi lui dire ? Alainn bougeait nerveusement ses jambes. Là, elle l’aperçut, le visage fatigué, l’air démolie par tout ça. Lorsque leurs regards se croisèrent, Alainn avait envie de passer cette vitre pour le prendre dans ses bras comme il l’avait toujours fait avec elle. Pour une fois qu’il avait besoin d’être protégé et rassuré. . . Il était complètement sous le choc de la voir assise face à lui. On ne saurait savoir si cela lui faisait plaisir ou l’effrayait. Peu importe, il était déjà assis et avait posté le combiné de téléphone à son oreille.
« Salut Gwenn » lança avec hésitation la jeune femme
Il ne répondit pas et se contentait de l’observer, ou plutôt la dévisageait. Le voir dans cet état l’anéantissait complètement, mais elle se sentait si impuissante. En moins d’une minute des larmes commencèrent à couler le longs de ses joues tellement la situation était chaotique.
« Pardonnes moi Gwenn. . . Pardonnes moi de ne pas t’avoir cru. Je ne sais pas quoi dire, je me sens si mal. »

…

Depuis ce jour, Alainn n’est jamais retourné le voir, n’a jamais pris de ses nouvelles et ne cesse d’éviter celle qui a briser son couple et la vie de Gwenn. Déchirée entre sa sœur et son premier amour, elle préférait s’isoler, passé son temps dans les boîtes à flirter avec trois grammes d’alcool dans le sang. Pour tout dire, elle essaya même une bonne dizaine de « paradis artificiels » avec pour préférence, la cocaïne. Cette drogue qui rend complètement stone et qui vous fait oublier tous vos problèmes, toutes ces emmerdes de la vie. On s’évade, on rigole sans savoir vraiment pourquoi, mais au moins on OUBLIE. On ne peut pas dire qu’elle a tout effacé pour tout recommencer. Cependant, on peut affirmer une chose. Alainn sombre dans un gouffre sans issue de secours. Le pire c’est qu’elle en est totalement consciente.