☛ RÉSUMÉ.

-« Comment as-tu pu nous faire ça Hugo ? Tu déshonore ta famille, jamais je n’aurais pensé ça de toi. Puisque c’est ton souhait part d’ici mais sache que pour moi je n’ai pour ainsi dire plus de fils. » Tels furent les derniers mots de mon père avant mon départ pour cette école prestigieuse des Arts de la scène, situé en plein cœur de Paris. Je ne lui en voulais pas, je comprenais sa déception, lui qui comptait tant à ce que je suive le même chemin que lui, que je devienne … médecin … Certes, c’est un beau métier mais pas celui auquel j’aspire. Non, je me considère comme un artiste et souhaite faire de la danse mon métier, c’est un rêve auquel je crois depuis gamin. La guerre à changé bien des personnes mais en ce qui me concerne c’est à travers la danse et la musique que je trouvais un certain réconfort. Heureusement, ma sœur Erna et ma mère comprenaient ma décision et la respectaient, m’encourageant même à faire de mon rêve une concrétisation. J’ai également eu la chance d’avoir depuis des années à mes côtés un mentor en la personne de Roman. C’est lui qui m’a transmis tout ce que je sais aujourd’hui, c’est cet homme qui m’a poussé à ne pas abandonner à croire en moi et en mes convictions les plus profondes. C’est également Roman qui m’a aidé à intégrer l’école. Il me semble qu’il connait la directrice, mais comme il est toujours resté très vague sur sa vie personnelle avec moi, je n’en suis même pas persuadé.

Toujours est-il que me voici à présent à Paris. Je ne regrette rien si ce n’est avoir blessé mon père certes, mais surtout Clélia. Clélia est sans doute la personne la plus douce que je connaisse. Depuis l’enfance je l’apprécie, depuis cette époque elle m’était destinée si l’on peut dire. Vous savez ces arrangements que les parents respectifs ont entre eux, ces obligations qu’ils poussent leurs enfants à suivre. Seulement ce n’est pas ainsi que je vois le mariage. Une raison de plus pour que mon père me haïsse. Je n’ai même pas trouvé le courage de dire au revoir à Clélia, ayant trop honte de ne pas lui avouer que je ne souhaite pas l’épouser, elle ne mérite pas de souffrir et pourtant, en quittant ma campagne natale c’est déjà ce que je faits. J’ose espérer qu’elle finira par m’oublier et que comme moi, elle parviendra à vivre sa propre vie, sans aucune contrainte.

Environ deux mois que je suis ici et je dois avouer qu’en dehors des cours qui me passionnent rien est simple. En effet, dès les premiers jours je suis tout simplement tombé amoureux. Elle est belle, talentueuse mais inaccessible. En plus d’un niveau social totalement différent, Violetta, à déjà un petit ami qui lui, contrairement à moi, fait parti de ce monde, Bastien. Ce n’est pour autant que je compte me dégonfler. Je tente donc comme je peux de la séduire…mais rien est simple étant donné que la quasi-totalité des élèves ne me permet pas de m’intégrer complètement, sans doute en raison de nos différences. Comme si cela n’était pas suffisant, Clélia à décidé de me faire une visite « surprise » et pour une surprise, croyez moi s’en est une. Tout comme la venue des mes parents et de ma sœur pour être présent à ma première représentation.